Récemment, nous étions invités à un mariage de jeunes pratiquants occasionnels. Dans son homélie, le prêtre qui les avait préparés leur a donné une clé de lecture forte intéressante de la grandeur du sacrement appuyée sur l’Eucharistie dominicale.
« Si vous voulez tenir bon, leur a-t-il dit, je connais un moyen bien simple à mettre en place, c’est d’être fidèles à la messe du dimanche » (au passage, il n’excluait pas les messes en semaine !). Voici ce sur quoi s’appuyait son argumentation :
• Le sacrement du mariage chante la grandeur de l’amour humain à l’image de l’amour de Dieu ; en arrivant à la messe, nous chantons notre joie d’être ensemble (si possible) et en communauté, pour nous ressourcer à cet Amour.
• La vie conjugale se nourrit du pardon demandé et accordé ; nous le vivons au commencement de la messe, en demandant pardon au Seigneur et en entendant le prêtre implorer sa miséricorde.
• Une fois pardonnés, nous pouvons nous émerveiller l’un de l’autre, comme nous nous émerveillons de la beauté du Seigneur en chantant le Gloire à Dieu.
• Nous écoutons ensuite puis méditons la parole de Dieu. C’est un dialogue à l’image de celui que nous tentons de mettre en place au cours du Devoir de S’Asseoir et dans notre vie de tous les jours. S’écouter, se parler, telle est bien la recette du dialogue conjugal. De même que le Seigneur se donne à connaître par sa Parole, nous apprenons à nous connaître en nous parlant.
• L’union au Christ par le don de l’Eucharistie nous rappelle l’importance de la vie charnelle, à la fois comme nourriture mais aussi comme nécessité pour être féconds. L’amour mutuel est don et nourriture, à l’image de ce que le Christ nous offre par la communion à son corps.
• Ainsi nourris et fortifiés, nous pouvons repartir en mission dans nos cercles familiaux et amicaux ainsi que dans nos engagements caritatifs vécus ensemble ou séparément. Ils sont la marque particulière mais non exclusive du chrétien. Rappelons-nous que Dieu lui même est charité.
Cette homélie du prêtre nous a beaucoup touchés et invités à refaire le point sur la relation entre la messe et le sacrement que nous nous sommes donnés il y a trente-cinq ans. Deo gratias.
Anne-Claire et Stephen Haentjens
Équipe Lyon 158
Extrait de la Lettre 258
Eucharistie : La sagesse nous invite au festin